Simone Veil, femme emblématique, s’est battue toute sa vie pour faire respecter les droits des femmes. Elle a aussi milité avec ferveur pour la création de l’Europe.
Simone Veil est née en 1927 à Nice et morte en 2017 à Paris. Issue d’une famille d’origine juive, elle connaîtra la déportation et Auschwitz. Elle en réchappera, contrairement à ses parents et son frère. Elle se marie et, après un cursus de sciences politiques et droit, entre dans la magistrature.
A la fin des années 50, elle est affectée à la direction de l’administration pénitentiaire : elle se battra pour la condition des femmes détenues, leur santé et l’état des prisons.
Avec son élection comme secrétaire générale du conseil de la magistrature, Simone Veil devient la première femme élue à ce poste.
En 1974, sous le mandat de Giscard, elle devient ministre de la Santé. Elle doit faire approuver la loi pour l’IVG et la dépénalisation de l’avortement. Cette loi adoptée en janvier 1975, après de nombreux affrontements et pression pour Simone Veil, deviendra par la suite communément appelée « loi Veil ».
Elle fera voter une autre loi permettant aux mineures d’obtenir un contraceptif sans l’autorité parentale.
En 1979, elle accède à la présidence du Parlement européen, où elle restera jusqu’en 1982. C’est une partisane de la réconciliation franco-allemande et une pro-européenne.
Elle est ensuite nommée ministre de la Santé et de la ville par Edouard Balladur, jusqu’en 1995.
Elle est ensuite promue membre du conseil constitutionnel.
Elle est également choisie pour présider la fondation pour la mémoire de la Shoah.
En 2008 elle devient la 6ème femme élue à l’Académie française.
Elle meurt en 2017, et un hommage national lui est rendu au Panthéon en 2018.
Cette personnalité féminine, est une femme d’exception au parcours atypique et à la forte personnalité. Elle restera l’une des figures emblématiques de la politique féminine.